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L’Arc-En-Ciel : Natalie Farman

Il pleut quand je me promène vers l'océan. Je regarde un cardinal voleter parmi le feuillage. De petits bourgeons verts poussent sur les buissons de fleurs. Les vers de terre se tortillent sur l'asphalte. Le printemps se présente, mais j'ai peur de le rencontrer. Il ne semble pas naturel d'être dans le monde naturel.

Un homme s'approche du même côté de la rue, et je le traverse pour maintenir ma distance. Comme il est étrange d'éviter la connexion humaine, de repenser les réflexes naturels, d'agir sur la perception du danger. Le ciel pleure mes larmes de tristesse.

J'arrive à l'océan, respirant les algues et la brume. Les nuages ​​gris commencent à disparaître et le soleil embrasse la mer. La pluie devient un brouillard. Je vois un arc-en-ciel et je sens sa magie.

Il épanche et touche ses couleurs à notre terre. Ses rayures d'espoir faibles mais puissantes brillent sur l’eau. Je me souviens des versions peintes dans les fenêtres du monde, symboles de foi et de persévérance.

L’arc-en-ciel comprend. Il voit ce moment de peur, d'inquiétude, de frustration et de désespoir mais aussi de gratitude, d'amour et de compréhension. Il envoie un message de lumière, nous rappelant la fugacité de l’orage et la brillance des jours à venir. Et pendant un instant bref, je trouve la paix sous son arc.




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